vendredi 23 novembre 2007

Téléchargez c'est déconnecté !

Alors que l'industrie du disque vit une crise sans précédent (-50% en 5 ans), le gouvernement réagit en proposant une série de mesures qui, sans être excessives, sont contestées. Car il s'agit de surveiller les internautes de manière à leur envoyer un mail d'avertissement en cas de téléchargement illégal. Avertissement suivit, en cas de récidive d'une lettre recommandée, puis, d'une suspension voire d'une résiliation de l'abonnement internet.


Le président de la FNAC a remit aujourd'hui un rapport sur le téléchargement illégal au Président de la République. Ce dernier a rappelé qu'il s'était engagé sur ce plan en tant que candidat et qu'il respecterait cet engagement. "C'est vrai, il n'a pas changé d'un iota la position qu'il avait exposé en tant que candidat", a commenté après le discours Patrick Bruel, qui avait rencontré sur la question du piratage tous les candidats à la présidentielle.

Le Président de la République a aussi dénoncé le "jeunisme" et la "démagogie" des opposant à la loi. J'en suis un et en cela je m'accorde le droit de répondre à monsieur le Président.

Mon argumentation part de la problématique suivante : l'industrie du disque est-elle en crise ou en mutation ?

On nous parle de crise de l'industrie du disque et pour commencer, je préfère le terme d'industrie de la musique. Car le disque en lui-même, petit ne connait pas de crise particulière, il se vend sous d'autres formes et notamment sous forme de disque vierge. Je ne cherche pas ici à être ironique mais a vous montrer ce en quoi ce domaine est plus en mutation qu'en crise.

Alors parlons de l'industrie de la musique. Dans les faits, la musique se vend moins bien, certes. Mais en aucun cas on en écoute moins. Alors posons-nous les bonnes questions. Comment fait-on pour écouter de la musique sans l'acheter ? Je vous passe le fameux "eh ben on la vole mdr." Non ! Nous nous la procurons par d'autres moyens, plus simples, plus faciles d'accès. sous d'autres formes aussi. Plus adaptées aux moyens que nous employons pour l'écouter. Car aujourd'hui, il est devenu de plus en plus rare de glisser un CD dans un lecteur pour l'écouter. En revanche, on voit tous les jours des jeunes se balader avec des écouteurs. Voilà la réponse : si la musique ou les disque ne se vendent plus, c'est parce que dans la bataille du ludique, le numérique a gagné.

Donc, il apparait clairement que les gens continue à écouter de la musique. Et je défendrai même que la démarche d'aller sur internet entraine une démarche de recherche. Cela est salutaire en ce sens que les gens découvre parfois au hasard de leur recherche une chose qu'ils ne connaissent pas. Et puisque c'est simple, on n'hésite pas à découvrir ces choses nouvelles. Une démarche beaucoup plus rare dans les rayons des magasins où, plus cher, plus matériel, le disque ne pousse pas à la découverte par simple curiosité.

Je pense donc qu'au lieu du projet gouvernemental, dénoncé par l'UFC Que Choisir comme une série de mesure liberticide, il faudrait que l'industrie de la musique s'adapte. Il lui devient indispensable d'entamer sa mutation qui la fera enfin entrer dans le 21ème siècle. Qu'elle passe au numérique, qu'elle cesse de pratiquer des prix exorbitants qui sont de véritables pousse au crime, qu'elle permette au consommateur de se procurer individuellement les chansons de son choix sans attendre la sortie d'un single ou le contraindre à se procurer l'intégralité d'un album car cela s'apparente à du forcing à la consommation.

ET SURTOUT QU'ELLE NE TARDE PAS SANS QUOI ELLE PASSERA A COTÉ DE LA NOUVELLE GÉNÉRATION QUI VA GRANDIR DANS LA CULTURE DU TÉLÉCHARGEMENT !

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